ACCÉDER À SA FIDUCIE

ACCÉDER À SA FIDUCIE

Le rêve de tout «aspirant souverain» !

J’entends, ici et là (sur les réseaux sociaux, VK en l’occurrence), que certains «aspirants souverains» auraient mis la main sur leur fiducie [1] au moyen d’une lettre à la Banque de France (à laquelle cette dernière ne répond pas, on le comprend) et d’un numéro IBAN créé à partir du numéro (tronqué) de sécurité sociale (NSS) — le NSS étant un numéro de compte bancaire (qui puise lui aussi dans la fiducie), raison pour laquelle on peut payer ses soins médicaux avec.

Je suis très dubitative quant à ce prétendu succès, non prouvé à ce jour, pour la raison suivante ; j’ai moi-même obtenu un tel numéro d’IBAN au moyen de mon numéro de sécu en 2017 et je me suis tout de suite aperçu que les chiffres principaux sont manquant car le numéro de sécu est trop long pour figurer entièrement dans l’IBAN. Or ces chiffres sont ceux qui nous identifient !!! Ils sont relatifs à notre inscription sur les registres de l’état civil. Alors que tous les chiffres précédents sont identiques pour tout individu du même sexe, né le même jour dans le même département et dans la même commune !!! Ça ratisse large ! En effet, il y a une structure au numéro de sécu que les petits malins qui prétendent tirer de l’argent sur la Banque de France ne connaissent évidemment pas.

Structure du numéro de sécu :

Les chiffres surlignés en rouge indiquent l’ordre d’enregistrement de la naissance.

Dans l’exemple ci-dessus en provenance d’Ameli.fr :

  • 1ère série : 1 (sexe)

  • 2ème série : 85 (année de naissance)

  • 3ème série : 05 (mois de naissance)

  • 4ème série : 78 (département de naissance)

  • 5ème série : 006 (commune de naissance)

  • 6ème série : 084 (ordre d’enregistrement de votre naissance pour un mois donné)

  • 7ème série : 36 (clé de sécurité)

Il est évident que si ces chiffres sont manquants dans l’IBAN, cela signifie que l’IBAN obtenu n’est nullement associé à notre NOM LÉGAL et, par conséquent, il ne peut non plus être associé à notre fiducie qui porte notre NOM LÉGAL et notre numéro CUSIP [2].

De plus, il n’est pas certain que la fiducie soit à la Banque de France ; elle pourrait être ailleurs (FMI, BM, Fed, Banque du Vatican, BCE…). Donc, à moins que la preuve formelle existe (a) de la localisation exacte de la fiducie et (b) du NOM du titulaire correspondant au numéro IBAN, je dis qu’il vaut mieux éviter ce genre de démarches, d’autant plus que le fait que la Banque de France ne réponde pas peut également signifier qu’elle constate une erreur de destinataire — et dans ce cas elle n’a pas l’obligation de répondre, et le courrier ne peut avoir aucun impact légal ni ne peut engager sa responsabilité… C’est comme si on a un contentieux avec EDF et qu’on écrit à Engie.

Aux États-Unis, il est plus aisé de débusquer sa fiducie car le numéro de sécurité sociale est généralement le même que le numéro de compte bancaire qui est le même que le numéro du permis de conduire, etc. J’ai un permis de conduire américain (obtenu en 1992) qui comporte mon numéro américain de sécu

Il ne m’était donc pas impossible de débusquer ma fiducie à la Réserve Fédérale, mais la Fed a ses chiens de garde et elle ne vous permet pas de profiter de votre argent (mal acquis par elle) : aucun intermédiaire ne vous rendra les sous ainsi obtenus — de la manière la plus légale du monde !!! Je n’avais sorti que 150$ de ma fiducie — pas de quoi fouetter un chat 😉… Du reste, il faut toujours commencer petit pour ne pas attirer l’attention 😂😂😂 !!! Cette fiducie est bourrée de fric. Mon fric !!! Le système électronique financier est ainsi fait que quand une transaction est acceptée, donc réalisée [3], elle ne peut être renversée automatiquement par ce même système électronique. Tout renversement de la transaction requiert l’intervention humaine.

Inutile de dire que je n’ai jamais eu les sous… L’intermédiaire a tout gardé selon les instructions de la Fed qui ne pouvait pas non plus reprendre l’argent (c’était écrit sur son site officiel).

Donc, tant que l’on ne m’aura pas apporté la preuve que des lettres de changes tirées sur un numéro de compte non vérifié à la Banque de France sont utilisées avec succès pour payer des factures d’électricité ou autres, je n’y crois pas une seconde. D’autant plus que, à l’instar de la Fed, la Banque de France a sûrement un mécanisme pour empêcher les gens de prendre leur argent… 

LE SYSTÈME N’A PAS CACHÉ CES COMPTES SANS RAISON : ILS SONT CACHÉS POUR NOUS EMPÊCHER D’Y ACCÉDER !

J’avertis cependant que si le numéro IBAN utilisé n’est pas celui de votre fiducie, l’utilisateur de telles lettres de change mentionnant cet IBAN pourrait se faire épingler pour fraude bancaire. N’agissez que si vous êtes sûrs de ce que vous faites (et ce qui précède indique que ce n’est peut-être pas le cas). 

Toutefois, si le numéro IBAN correspond à VOTRE NOM LÉGAL, je ne vois aucun problème puisque vous êtes légitimes à retirer de l’argent de tout compte portant VOTRE NOM LÉGAL.


NOTES :

1 Le trust créé à la naissance de chacun et qui rapporte beaucoup d’argent sur les marchés financiers puisque nos vie sont monétisées au profit de tierces parties.

2 Notre NOM LÉGAL, qui est une commodité dans le système financier, porte un numéro CUSIP.

3 Elle n’est approuvée que si tous les éléments sont corrects (NOM + numéros de compte…), autrement, elle est immédiatement rejetée.

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